Mariage lao en Vendée :


Classiquement en France la mariage à lieu dans une salle des fêtes du coté de chez les parents de la mariée.  Il s’agit d’une «  grande fêtes »  avec un buffet dîner suivi d’un « bal ». Le traiteur est en générale la famille, hé oui on met tout le monde à contribution !!! Puisqu’il s’agit d’un grand événement aussi bien pour les mariés que leurs familles. Il s’agit de réunir beaucoup de gens pour s’assurer du bonheur du couple. Les invités arrivent avec leurs plus belles tenues très colorées en particulier pour les femmes lao. C’est pour ces raisons que le mariage commence quelques jours avant chez les parents de la mariée.

J-1 : Préparation de la salle pour recevoir plus de 500 personnes. Début des préparations du buffet lao. Les familles se réunissent.

Jour J : On fini la décoration de la salle et le buffet, le « phakhouane » s’installe. L’orchestre se met en place et s’accordent.

16 h  tout le monde se prépare . Le maître de cérémonie arrive

17H30 Les mariés et les invités commence à arriver.

18h   Début du cortège du marié. Le marié ainsi que ça famille et amis forment un cortège à l’extérieure de la salle. Le tambour donne le rythme et c’est parti tout le monde chante «  belle mère votre beau fils arrive… », Et le cortège avance en rythme.

Arrivé à l’entrée, le cortège est arrêté par une chaîne formé par des ceintures de femme lao. C’est à ce moment que commence une discussion entre les deux familles en toute bonne humeur et toujours dans le rythme. L’accord trouvé, le marié est accompagné au «phakhouane» par une femme d’un couple exemplaire. Sur le chemin une jeune fille de la famille de la mariée accueil le marié et lui nettoie les pieds par un petit jet d’eau.

Enfin le marié rejoint la mariée et la cérémonie commence. Cérémonie qui appelle les 32 esprits de chacun a revenir auprès des mariés pour leur assurer une bonne santé et beaucoup de bonheur. Durant la cérémonie, les mariées s’échangeront quelques offrandes pour symboliser l’arrivée des esprits. Enfin le maître de cérémonie présente ces vœux tout en leur nouant les fils blanc de coton autour du poignée et maintenant c’est au tour des parents et enfin aux amis…Cette cérémonie se termine par  un pardon aux parents  pendant lequel  les mariées demandent leurs bénédictions.

Après le discours, l’heure du dîner arrive.

Le buffet du mariage est toujours composé de « lap sin » la salade de viande qui est le plat typique lao pour le bonheur et la prospérité. Mais aussi les saucisses lao,  et autres plats lao… Le tout accompagné d’une musique d’ambiance.

Les mariés ouvrent le bal et dansent sur une chanson racontant le future d’un jeune couple de mariée.                                                                                                                                               Puis c’est au tour des familles des mariées, puis les amis.

Des surprises vont attendront durant toute la soirée...

Les danses:

Les danses lao se dansent à 2 suivant un grand cercle, les garçons à l’intérieure du cercle, mais on peut aussi danser entre filles ou garçons. Il existe plusieurs danses car chaque régions du Laos à son rythme régional. Mais essentiellement ces danses.

Le lamvong : rythme modéré où le duo avance en rythme de 3 pas en avant se tourne pour se regarder et recul de 2 pas ainsi de suite… toujours en rythme bougeant gracieusement les mains et doigts, le tout sans jamais se toucher.

Le lam .. : rythme plus soutenu où le duo doit avancer de 3 pas et reculer de 3 pas en rythme et ce sans oublier les mains.

A vous de jouer !!

Mariage Lao


Le mariage Lao est l’occasion pour les 2 familles de partager cette célébration avec leurs amis et proches. Il s’agit de diffuser l’information de cette nouvelle union. En France, c’est aussi l’occasion de faire découvrir une culture, une tradition, une danse, des saveurs,....  Il est coutume de ne pas faire de liste de mariage. Une cagnotte est  mise en place à l’entrée.

 
 

Tradition lao


Au Laos, pour demander la main d'une fille à son futur beau père, la tradition diffère légèrement d'une région à l'autre. Mais la base est la même pour tous. Quand un garçon et une fille s'aiment et veulent se marier c'est toujours le garçon qui doit faire la démarche. Il envoie ses parents pour rencontrer ceux de la fille. Ce sont ses parents qui demandent pour lui. Si les parents de la fille sont d'accord, il peuvent tout de suite discuter de la somme de dot que le garçon devra payer le jour de mariage. Ils peuvent fixer un autre jour pour en discuter. Il y a des cas où les parents de la fille ne veulent pas du garçon,

ils peuvent demander une somme très (trop) importante qui signifie leur refus.


Le mariage est toujours célébré autour d'un grand soukhouane et précédé par une sorte de petites fêtes de préparation qui dure 2 ou 3 jours. Cette préparation est appelée "Oun dong" et a lieu chez la mariée.

La cérémonie de soukhouane se passe également chez la future mariée.

Le futur marié, accompagné de ses parents et amis, doit parlementer et offrir de cadeaux avant de franchir la porte.

Le futur marié doit également apporter une dot plus ou moins importante suivant sa situation et la négociation préalable avec la famille de la future mariée.


Pour la cérémonie du "Baci soukhouane" la famille prépare un grand plateau, le "Phakhouan", sur lequel on pose coupes et vases en argent décorés de fleurs qui contiennent des aliments pour le "Khouan".

Le "Baci soukhouane" est une cérémonie par laquelle le bon peuple lao, au milieu des sourires et des fleurs, manifeste sa joie de vivre et la générosité de son coeur. Il est organisé à toute époque de l'année.

Par cette cérémonie, on formule les voeux de toutes sortes à l'enfant qui vient de naître,

à la femme qui relève de couches, au malade qui vient de guérir, à l'homme qui va entreprendre un long voyage ou qui rentre dans son foyer. Il y a des "Baci" de nouvel an et de mariage, des "Baci" offerts aux haut personnage, de passage, aux amis qu'on retrouve ou aux fonctionnaires qui viennent d'obtenir une distinction honorifique: souhaits de bienvenue ou de bon voyage, de bonheur et de prospérité.

Un homme n'est au meilleur de sa forme, physiquement ou moralement, que lorsque tous les khouanes demeurent à leur place normale. Ces forces peuvent quitter le corps de leur propre gré et agissent, dans ce cas, comme des esprits doués d'une volonté et non comme de simples forces. Ils ont, alors, tendance à vagabonder et partager la vie des phi et des autres créatures peuplant le monde surnaturel, s'exposant ainsi à bien des dangers. Ils peuvent également quitter le corps d'un individu lorsque ce dernier tombe malade, est victime d'un accident ou est, tout simplement, pris d'une grande peur.

Les laotiens respectent le calendrier bouddhique qui indique que le meilleur moment pour se marier se situe dans la période qui précède le carême, avant la saison des pluies ou après le carême.

Il est donc normal, quand une personne arrive à un moment critique, ou à un point tournant, marquant son existence ou lorsque sa vie est, ou vient d'être mise, en danger, de faire le rituel du soukhouane afin d'assurer que celui-ci soit au meilleure de sa forme pour faire face à son avenir.


Le cortège


Le cortège composé de la famille et d’amis du futur marié, paré du costume traditionnel, parcourt la ville à la recherche de la mariée qui attend sagement à la maison familiale, gardée par les amis et la famille de la promise. L’homme devra faire preuve d’obstination pour rencontrer sa fiancée, qui l’attend pour célébrer le baci en présence des témoins. En effet, avant de rejoindre sa promise il devra répondre au question de sa futur belle famille afin de franchir la porte. Une fois la porte franchie, la belle famille purifie le futur marié en lavant ses pieds. Enfin, une femme d’un couple “parfait” accompagne le futur marié vers le “Pha Khouane” rejoindre sa future mariée.


LE SOUKHOUANE


Le but de cette cérémonie, dirigée par un vieux sage choisi comme officiant, est d'effectuer le "rappel" des âmes (khouane) de notre corps. Chacun de nous, possède une âme dans chacune des 32 parties de son corps. Ces 32 khouanes de nos corps ont tendance à se disperser dans la nature.

On les rappelle afin qu'elles ne nous fassent pas défaut. Le sage, après avoir rappelé les 32 khouanes, attache aux poignets les fils de coton blancs afin de les retenir. Nominalement au nombre de 32 - chiffre symbolique - ces forces vitales assurent le bon fonctionnement de chaque organe du corps.


Avant de procéder à la cérémonie, il est nécessaire de préparer un plateau garni d'offrandes appelé Pha khouane:

Au centre de ce plateau est disposée une large coupe d'argent

dans laquelle des cornets de feuilles de bananier contenant des fleurs sont entassés en pyramide.

Des fruits, des oeufs, un poulet bouilli, des pâtisseries, de l'argent, des cierges, des verres d'alcool, des bâtonnets d'encens et des cordelettes de coton sont disposés dans la coupe centrale et sur les bords du plateau. D'autres coupes d'offrandes sont parfois apportées par des parents ou des amis participant à la cérémonie.

Lorsque l'assistance s'est assise autour du Pha khouane, l'officiant débute la récitation des formules rituelles par des invocations aux Trois Joyaux (Bouddha, Dhamma, Sangha).

Viennent, ensuite, les formules priant les khouanes de regagner leur habitat normal, à venir profiter des offrandes :

    " Venez, o khouanes bien-aimés, vous qui êtes partis servir les divinités célestes,

    Et vous, qui êtes retenus dans les profondeurs de l'enfer Aveci !

    Ne demeurez pas ainsi au pays des phis !

    Ne demeurez pas dans les monts et les bois !

    Venez à la maison prendre votre part de riz sur le plateau !

    Venez à la maison prendre votre part de poisson dans la coupe !

    Venez à la maison et puisez l'eau de la cuvette !

    Venez, o khouanes demeurant dans la jungle ; méfiez-vous des phi phon !

    O khouanes qui demeurez dans les champs, craignez que les buffles ne vous encornent !

    O khouanes qui demeurez sur les hauteurs, craignez que les termites ne grimpent sur vous !

    O khouanes demeurant dans les arbres, redoutez les bêtes sauvages !

    Venez, o khouanes ! Lorsque vous serez parvenus dans les champs, ne butez pas sur les touffes d'herbe ! Quand vous aurez atteint les rizières, ne vous heurtez pas aux souches de riz ! "


Les khouanes ayant été invités à recevoir les offrandes, l'officiant récite, alors, des formules extravagantes qui se résument en des voeux de longévité, de prestige, de bonheur, de force, de fidélité.

Ces voeux sont accompagnés par la ligature d'un fil de coton autour du poignet des bénéficiaires

et des membres de l'assistance par l'officiant.

Les participants échangent entre eux des voeux formalisés par le pratique du phuk khen.

La ligature du poignet, effectuée selon les normes rituelles, fixe symboliquement les khouanes au corps d'une personne dont on retire, par ce même geste, les mauvaises influences tout en y faisant entrer les bonnes.